Sucrée

Publié le par milie_plume


A fleur de peau,
Je laisse mes mots 
Un peu partout 
Même s’ils sont parfois flous.
Sur la page, ils courent.
Il vont et viennent 
Comme une rengaine.
Je les laissent se disperser, 
Se regrouper et se mélanger.
Je cherche la  sérénité,
Ne plus me perdre 
Dans mes peurs de toujours,
Ne plus m’enfouir
Derrière un langage sourd,
Pas pour me reconstruire 
Plus tôt pour me construire.


J’ai toujours été bancale 
Même si on  me voyait comme une petite calme et sage.
Cet arrière goût d’abandon,
Ca me donnait le bourdon.
Cette culpabilité croissante 
Me rendait vacillante,
Je me sentais rejetée.
Ma tristesse,  je devais  à tout prix l’oublier. 
Un creux se forma dans  mon coeur 
Que rien ne pouvait remplir, 
Puis des maux et une douleur 
Bien cachés  par des sourires. 

Puis le diabète  est arrivé.
Dans le coma, je suis tombée, 
Non diagnostiquée, j’ai failli y rester. 

Je n’ai même pas pleuré
Pas une larme n’a coulé, 
Je n’ai même pas râlé,
J’ai de suite accepté.
Sans rien dire, je me suis piquée, 
4 fois par jour,
Qu’importe le jour.
A 10 ans j’ai tout appris.
Sans rien dire, j’ai géré ma vie. 
J’etais la fille courageuse, 
Celle qui est si sérieuse, 
Gentille comme il le faut, 
Jamais un mot de trop. 
Bien des années après, 
Ça a craqué.
Sans confiance ni défense,
J’ai tiré un trait.
Je me suis laissée tomber
Sans aucune clémence. 

J’etais si mal 
Que je n’apercevais plus la surface. 
Je marchais sur un fil, 
J’ai frôlé le péril. 

Ca n’a pas été facile
Mais j’ai appris de ces années,
De tout ce temps écoulé
Que la vie est fragile,
Que d’une syllabe elle peut partir. 
Que je suis hypersensible, 
Que j’aime la vie et que je veux m’en délecter. 
Cette sensibilité 
Est ma plus grande qualité.
De mon cœur elle jaillit,
Jamais lui n’a menti. 
Empathie et émerveillement, 
Amour, joie et sentiment,

Faut savoir la doser,
Faut savoir la dompter. 
Elle plaît à ceux qui savent 
A ceux qui veulent voir 
La beauté de ce monde,
Elle n’est pas illusoire.
Il suffit de s’asseoir 
De se poser et d’y croire. 
Je déteste éteindre l’espoir.
Sage, je ne suis pas toujours, 
J’appelle ça de la bravoure. 
Écouter l’instinct, 
Faire taire l’orgueil. 
 Lire entre les lignes 
Se détendre et respirer, 
Doucement se laisser emporter.

Milie_plume 
 

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