Une vie d’été
La solitude
Ca peut être un luxe,
Passer son temps comme on l’entend,
Se recharger et suivre le vent,
Apprendre à se connaître,
Respirer, se réinventer et renaître.
Ca peut aussi être dure.
Ca flétri les plus belles fleurs,
Ca terni les plus beaux cœurs,
Ce sentiment d’être esseulée,
De ne pas être accompagnée.
La pire des solitudes,
C’est celle qu’on vit en groupe,
Ce décalage de vie,
Cette douleur au fin fond
De ne pas être compris,
Que rien ne donne de son.
Blessures de l’âme,
Un trou immense,
Cette peur de l’envie,
Ces désirs peureux,
Ils sont toujours là tapis.
Dans ma main, il y a ce creux,
Tu peux inspecter les lieux,
Étudie bien avec tes beaux yeux,
Tu verras une grande place,
J’ai mis du temps à y faire face.
Un endroit qui respire le choix,
Le partage et les voyages,
Les sourires et l’espoir des rois,
L’aventure qui en moi brûle.
Auras-tu la curiosité d’en apprendre plus sur moi?
Me partageras-tu un peu de toi?
J’envisage tellement plus de la vie,
Regarde mon visage et souris.
On a tout à y gagner
De croire en la beauté
Des cœurs cabossés
Mais qui ne cessent de briller,
Rien ne peux les arrêter,
Ils sont faits pour exulter.
J’ai essayer en vain de devenir froide,
Dure et insensible,
De perdre ma tendresse et ma voix,
Je n’ai réussi à perdre que mon moi,
Là, sur le trottoir d’en face,
Je peinais à me regarder dans la glace.
Alors maintenant, je laisse vivre
Celle que j’ai toujours été,
Où que j’aille, Je cherche l’été,
Un détail qui change tout,
Un petit rien dans ce tout.
J’attends le soleil qui voudra me lire,
M’écrire et s’écrire,
Doucement , il dévoilera ses pages,
Y mettra quelques marques-pages,
Me laissera les caresser
Sans peur d’être dépouiller.
Le bonheur de se réécrire sans se fuir,
de mots s’unir,
Se réchauffer et s’éclairer,
Des fleurs et un rocher,
Des envies surprenantes,
une chaleur rassurante
Toi et moi,
Ca pourrait être notre loi.
Milie _plume