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Je ne pensais pas que ça durerait si longtemps,
Je me disais des mois sûrement,
une année tout au plus
Et je repartirai de plus belle
Chevauchant la vie,
Les cheveux au vent,
Riant des petits tracas.
Ce ne fus pas du tout ça.
Je sortis de cet ouragan
En poussières égarées
Totalement exténuées.
Je ne comprenais plus mes pensées
Qui se baladaient de tous côtés,
Devant gérer tout un marasme d’émotions
Qui m’engloutissait toute entière.
J’avais le mal de mer.
Je dus cesser la navigation,
Ma boussole était déréglée.
Je ne puis que m’y résoudre,
J’étais au bord du naufrage.
Je ne me reconnaissais plus
J’avais un peu disparu .
J’étais tout et n’importe quoi
Je ne croyais ni à toi ni à moi.
Des conseils j’en ai eu par centaine,
Ils savaient mieux que moi il parait,
De mon histoire pourtant ils ne connaissaient que des traits.
Il y a eu des jugements aussi,
Des confidences, ils se sont servis
Des biens croustillantes sur un plateau
De quoi alimenter les ragots.
J’en voulais à la terre entière.
J’aurai aimé qu’on me protège
Tout en refusant d’être faible,
Encore un peu fière.
Dans la glace,
Mon reflet montrait une inconnue.
Mon ombre s’était fait la malle,
Sans lumière, elle est perdue.
J’avais survécu
Mais je n’étais plus.
Une pâle copie
S’abreuvant des avis.
Heureusement, petit à petit,
J’ai remis mes habits.
Mes choix et mes goûts,
Mes lois et mes atouts.
Mon caractère s’est affirmé,
Je ne me laisse plus tomber.
Plus sage et plus patiente.
Plus moi, je ne fais plus semblant.
Calme et vivante,
Je savoure parfois l’instant.
Énergique et douce,
Je me nourris des gens que j’aime.
J’ai encore le coeur tendre,
Je pensais qu’il était devenu dur
J’ai recommencé à m’entendre rire,
Un vrai rire cette fois-ci,
Pas un de pacotille.
Je retrouve mon élan.
Les petits bonheurs de la vie,
Ces précieux moments
Si souvent dévalués.
Ils sont pourtant tel une brise d’été.
Je n’écoute désormais que mes sens
Pour ne plus jamais aller à contresens .
Milie_plume